La Redoute de Sainte-Foy
Aucun témoin de la bataille de Sainte-Foy ne mentionne dans ses écrits la présence de cette redoute dont les vestiges, selon l’abbé Henri-Arthur Scott, curé de la paroisse de Notre-Dame-de-Foy de 1893 à 1931, étaient encore visibles au début du XXe siècle.
Elle est cependant clairement indiquée sur une carte de Murray dressée entre les années 1761 et 1763. De plus, dans une lettre adressée à Vaudreuil, en date du 26 juin 1760, le major Dumas mentionne que « les Anglais se retranchent à l’Ancienne-Lorette, chez le nommé Noël Alin sur la hauteur vis à vis le chemin de la Suède; ils se retranchent aussi à Sainte-foy.
Il apparait vraisemblablement que, Lévis s’étant replié sur la Jacques-Cartier peu après le levée du siège de Québec, les Anglais se soient décidés à occuper les hauteurs de Sainte-Foy que l’armée française avait gagné trop facilement le 27 avril. La situation stratégique de la redoute permet de surveiller aisément tous mouvements de troupes en provenance de la vallée et ainsi de mieux contrôler l’accès à la ville de Québec.
La redoute de Sainte-Foy est un ouvrage défensif construit en terrassements dont les remparts sont vraisemblablement érigés à fascines.La pointe de forme triangulaire qui émerge du rempart – le ravelin – permet le tir sous tous les angles.