Théophile Hamel
Fils du cultivateur François-Xavier Hamel et de Marie-Françoise Routhier, Théophile, baptisé François-Xavier, naquit à Sainte-Foy, près de Québec, en 1817. À l’âge de 16 ans, le jeune Hamel commença son apprentissage qui allait durer six ans auprès du peintre Antoine Plamondon. Après un début de carrière encourageant, Hamel alla parfaire ses connaissances artistiques en Europe, principalement en Italie. Il semble avoir été particulièrement influencé par la technique de Titien. À son retour en 1846, il ouvrit pour une brève période un atelier à Québec avant d’aller s’établir à Montréal pour un temps.
En 1849, le peintre Théophile Hamel est connu comme un habile portraitiste. Dans son atelier de la rue Notre-Dame situé à côté du premier hôtel Donegana au coin de la rue Bonsecours, il peint des membres de l’élite et du clergé notamment le futur maire de la Ville, Charles Wilson. À temps perdu, il exerce son art en réalisant son autoportrait. Il est par ailleurs l’artisan de quelques compositions religieuses comme le Typhus, commandé par l’évêque Ignace Bourget à la suite de l’épidémie de typhus qui décima les immigrants irlandais en 1847 et qui sera exposé dans l’église Notre-Dame-du-Bon-Secours. Plusieurs de ses compositions représentent toutefois des copies d’œuvres originales.
Hamel s’installera définitivement à Québec en 1851. Reconnu pour la ressemblance remarquable de ses portraits et la rigueur de sa technique, il deviendra deux ans plus tard le peintre officiel du gouvernement qui lui commandera le portrait des présidents des Assemblées et des Conseils législatifs depuis 1791 ainsi que des personnages historiques comme Champlain, Montcalm et Wolfe. Cet honneur lui assurera la prospérité et des commandes régulières par l’élite coloniale, aristocrates, bourgeois et ecclésiastiques.
À son décès en 1870, Hamel laissera dans le deuil son épouse ayant partagé les 13 dernières années de sa vie, Georgina Mathilde, fille du bibliographe George-Barthélemi Faribault, et leurs enfants. Il aura transmis les secrets de son art à au moins trois élèves : Napoléon Bourassa, Ludger Ruelland et Joseph Arthur-Eugène Hamel, son neveu. Bien que certains aient critiqué le manque d’originalité de ses oeuvres, celles-ci marqueront, dans la manière de faire, un siècle de peinture québécoise.
Source : Site Web officiel du Vieux-Montréal